Le Petit Cocon, Sèvres

Joe
Le Petit Cocon, Sèvres

Lieux emblématiques

La manufacture de Sèvres nous révèle plus de 100 ans d'histoire de la porcelaine. La variété des sujets est étonnante, une assiette peut appartenir à un service de table comme être unique et représenter une scène de vie de l'histoire de France. Au présent la manufacture sait s associer à des artistes contemporains pour de nouvelles créations. Un mélange d'histoire et de créations contemporaines.
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세브르 국립 제조소
2 Pl. de la Manufacture
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La manufacture de Sèvres nous révèle plus de 100 ans d'histoire de la porcelaine. La variété des sujets est étonnante, une assiette peut appartenir à un service de table comme être unique et représenter une scène de vie de l'histoire de France. Au présent la manufacture sait s associer à des artistes contemporains pour de nouvelles créations. Un mélange d'histoire et de créations contemporaines.
Lieux incontournable à 8 km de Sèvres.
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Château de Versailles
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Lieux incontournable à 8 km de Sèvres.
Facile d'accès par le métro ligne 9, vous pourrez vous rendre sur la belle avenue du monde aux Champs-Elysées et visiter l'Arc de Triomphe.
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Champs-Élysées
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Facile d'accès par le métro ligne 9, vous pourrez vous rendre sur la belle avenue du monde aux Champs-Elysées et visiter l'Arc de Triomphe.

Trésors de Sèvres

Parc luxuriant et écologique avec sports nautiques, du canoë à la voile, et Maison des Clubs pour événements.
일 드 뫼쉬유 지방 해양 공원
4 Rue de Saint-Cloud
Parc luxuriant et écologique avec sports nautiques, du canoë à la voile, et Maison des Clubs pour événements.
Le pavillon de Breteuil est un ancien trianon du château de Saint-Cloud, situé à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine. Il abrite depuis 1875 le Bureau international des poids et mesures.
Pavillon de Breteuil
Le pavillon de Breteuil est un ancien trianon du château de Saint-Cloud, situé à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine. Il abrite depuis 1875 le Bureau international des poids et mesures.
Le domaine national de Saint-Cloud, plus communément appelé parc de Saint-Cloud, est un parc situé sur les territoires des communes de Saint-Cloud, Marnes-la-Coquette et Sèvres dans le département des Hauts-de-Seine, près de Paris.
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Parc de Saint-Cloud station
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Le domaine national de Saint-Cloud, plus communément appelé parc de Saint-Cloud, est un parc situé sur les territoires des communes de Saint-Cloud, Marnes-la-Coquette et Sèvres dans le département des Hauts-de-Seine, près de Paris.
Le bâtiment situé 26, rue Troyon, est une propriété qui fut successivement la demeure d’un général de Napoléon, une école de jeunes filles et une maison de convalescence de soldats coloniaux avant de devenir le Collège arménien. Louis-Albert-Guislain Bacler d’Albe est considéré comme l’un des meilleurs cartographes de son temps. Nommé chef du cabinet géographique de l’empereur Napoléon en 1804, il le suit dans toutes ses campagnes où il semble avoir été associé de près aux décisions. En remerciement de ses services, il est fait baron en 1810. En 1814-1815, il dirige le Dépôt de la Guerre, service de cartographie des armées – lequel deviendra à la fin du XIXe siècle le Service géographique des armées puis en 1940, l’Institut géographique national. Après la chute de l’Empire, il se retire à Sèvres dans sa demeure, rue de Vaugirard. Il se consacre alors aux arts et réalise de nombreuses gravures de Sèvres et des dessins pour la Manufacture jusqu’à sa mort le 12 septembre 1824. Par la suite, après avoir accueilli une école secondaire de jeunes filles jusqu’en 1890 puis être restée inoccupée durant plusieurs années, la maison abrite la « Croix verte française ». Cette société de secours aux militaires coloniaux avait été fondée en 1888 par René de Cuers et venait en aide aux rapatriés du Tonkin. Rapidement, l’assistance s’était élargie aux rapatriés des autres colonies. En 1901, les secours sont accordés aux veuves et orphelins de coloniaux et aux rapatriés de Chine. La maison de convalescence, établie à Sèvres en 1898, comptait 120 lits répartis en quatre dortoirs auxquels s’ajoutaient les lavabos, réfectoires, cuisines, vestiaires et infirmerie. En 1928, s’y installe le Collège arménien Samuel Moorat de la congrégation des mékhitaristes. Fuyant l’avancée turque en 1715, Mekhitar son fondateur, trouve refuge à Venise avec laquelle l’Arménie entretient des relations politiques, commerciales et religieuses. En 1834, à Padoue, la congrégation fonde le Collège arménien grâce au don d’un bienfaiteur arménien des Indes, Samuel Moorat (1760-1816) qui voulait ainsi remercier les pères mekhitaristes de l’éducation apportée à ses enfants. Ce collège portera le nom de son mécène. En 1845, deux pères de la congrégation se présentent au roi Louis-Philippe afin de solliciter son aide. Par décret du 11 juin 1846, le collège est placé sous protection royale et déclaré d’utilité publique. Cette protection est renouvelée par le gouvernement de la IIe République. Déménagé au 12, rue Monsieur à Paris, le collège a pour vocation d’enseigner l’arménien et le français aux jeunes venus de provinces arméniennes afin qu’ils puissent, lors de leur retour dans leur pays d’origine, diffuser la langue et la culture française. Lors de la guerre de 1870, le collège se réfugie à Venise jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale. De retour en France, où il s’installe à Sèvres en 1928, il est obligé de fermer ses portes au début de la Seconde Guerre Mondiale. L’établissement rouvre en 1945 après restauration des bâtiments. Les façades et toitures du collège ainsi que le vestibule, le salon d’honneur et le petit salon ont été inscrits en 2003 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Middle School Armenian Samuel Moorat
26 Rue Troyon
Le bâtiment situé 26, rue Troyon, est une propriété qui fut successivement la demeure d’un général de Napoléon, une école de jeunes filles et une maison de convalescence de soldats coloniaux avant de devenir le Collège arménien. Louis-Albert-Guislain Bacler d’Albe est considéré comme l’un des meilleurs cartographes de son temps. Nommé chef du cabinet géographique de l’empereur Napoléon en 1804, il le suit dans toutes ses campagnes où il semble avoir été associé de près aux décisions. En remerciement de ses services, il est fait baron en 1810. En 1814-1815, il dirige le Dépôt de la Guerre, service de cartographie des armées – lequel deviendra à la fin du XIXe siècle le Service géographique des armées puis en 1940, l’Institut géographique national. Après la chute de l’Empire, il se retire à Sèvres dans sa demeure, rue de Vaugirard. Il se consacre alors aux arts et réalise de nombreuses gravures de Sèvres et des dessins pour la Manufacture jusqu’à sa mort le 12 septembre 1824. Par la suite, après avoir accueilli une école secondaire de jeunes filles jusqu’en 1890 puis être restée inoccupée durant plusieurs années, la maison abrite la « Croix verte française ». Cette société de secours aux militaires coloniaux avait été fondée en 1888 par René de Cuers et venait en aide aux rapatriés du Tonkin. Rapidement, l’assistance s’était élargie aux rapatriés des autres colonies. En 1901, les secours sont accordés aux veuves et orphelins de coloniaux et aux rapatriés de Chine. La maison de convalescence, établie à Sèvres en 1898, comptait 120 lits répartis en quatre dortoirs auxquels s’ajoutaient les lavabos, réfectoires, cuisines, vestiaires et infirmerie. En 1928, s’y installe le Collège arménien Samuel Moorat de la congrégation des mékhitaristes. Fuyant l’avancée turque en 1715, Mekhitar son fondateur, trouve refuge à Venise avec laquelle l’Arménie entretient des relations politiques, commerciales et religieuses. En 1834, à Padoue, la congrégation fonde le Collège arménien grâce au don d’un bienfaiteur arménien des Indes, Samuel Moorat (1760-1816) qui voulait ainsi remercier les pères mekhitaristes de l’éducation apportée à ses enfants. Ce collège portera le nom de son mécène. En 1845, deux pères de la congrégation se présentent au roi Louis-Philippe afin de solliciter son aide. Par décret du 11 juin 1846, le collège est placé sous protection royale et déclaré d’utilité publique. Cette protection est renouvelée par le gouvernement de la IIe République. Déménagé au 12, rue Monsieur à Paris, le collège a pour vocation d’enseigner l’arménien et le français aux jeunes venus de provinces arméniennes afin qu’ils puissent, lors de leur retour dans leur pays d’origine, diffuser la langue et la culture française. Lors de la guerre de 1870, le collège se réfugie à Venise jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale. De retour en France, où il s’installe à Sèvres en 1928, il est obligé de fermer ses portes au début de la Seconde Guerre Mondiale. L’établissement rouvre en 1945 après restauration des bâtiments. Les façades et toitures du collège ainsi que le vestibule, le salon d’honneur et le petit salon ont été inscrits en 2003 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le nom de Brimborion fut successivement donné à deux propriétés situées sur la « Butte de Chatillon ». La première propriété, située en bord de Seine, appartenait à Madame de Pompadour qui l’avait surnommée sa Babiole (son brimborion) vu la modestie de cette demeure comparée au Château de Bellevue qui la surplombait sur la colline. Si la Pompadour a acheté cette propriété, c’est autant pour surveiller l’avancement des travaux du château de Bellevue que pour y abriter ses amours royales. La Marquise y organise pour le roi une vie intime et dépourvue de protocole. Mais Brimborion est aussi le décor de jeux diplomatiques internationaux. En 1755, le Roi voit grandir la menace de la Prusse : un rapprochement avec un de ses ennemis est nécessaire. L’Autriche, qui a perdu la Silésie peu avant, est un allié tout désigné. Mais l’opinion publique française est hostile à l’Impératrice Marie-Thérèse, c’est donc en secret que se rencontrent l’abbé comte de Bernis, ministre des Affaires étrangères de Louis XV, et le comte de Stahremberg, ambassadeur d’Autriche en France. Les discussions du 3 septembre 1755 conduisirent à la signature du Traité de Versailles le 1er mai 1756 et au « Renversement des alliances ». En 1757, Madame de Pompadour cède Bellevue et Brimborion au Roi. Devenues résidences royales, les deux propriétés subissent de nombreux travaux d’embellissement. Au décès de Louis XV en 1774, le château est attribué à ses sœurs Mesdames Adélaïde, Victoire et Sophie de France. Elles s’installent à Bellevue tandis que leur personnel est logé à Brimborion. À la Révolution, Mesdames quittent la France et abandonnent leurs propriétés qui sont rapidement réquisitionnées. Tandis que Bellevue est détruit, Brimborion devient un dépôt de munitions. Au cours du XIXe siècle se succèdent les propriétaires parmi lesquels le chanteur lyrique Antonio Tamburini et le ministre tunisien Nissim Sanama. La guerre de 1870 n’épargne pas le bâtiment qui, à la fin du siècle, n’est plus que ruines. Si aujourd’hui, la colline se nomme Brimborion, c’est par un hasard cartographique. Suite aux pourparlers entre la France et l’Autriche, les géographes voulurent mettre en valeur le lieu des négociations et inscrivirent donc le nom de Brimborion. Mais à l’échelle de la carte le mot s’étalait sur toute la colline de Chatillon. La confusion était évidente et au cours du XIXe siècle, la colline fut rebaptisée. On attribue, à tort, le nom de Brimborion à une seconde propriété qui se situait plus en hauteur sur la butte. En 1778, lorsque Madame de Coislin acquiert le domaine, délimité à l’ouest par la route de Sèvres à Versailles, au sud et à l’est par le Domaine de Bellevue et au nord par la propriété du Duc de Chaulnes, s’étend ici une carrière dont les pierres avaient servi à la construction du château de Bellevue : un décor accidenté et rocailleux propice à la création d’un pavillon et d’un jardin à l’anglaise, très en vogue à cette époque. Elle en confie l’exécution à Bellanger, auteur du jardin de Bagatelle. Madame de Coislin, émigrée pendant la Révolution, abandonne son domaine mais y revient sous l’Empire et meurt en 1817. Dévastée pendant la guerre de 1870, la propriété est restaurée par Hermann-Joseph Oppenheim. Ce banquier d’origine allemande, dont le nom est gravé dans l’église de Sèvres en qualité de donateur, y établit une demeure de style second-empire. Dans la première moitié du XXe siècle, le domaine sera abandonné et finalement détruit. Vestige de cette époque glorieuse, le portail situé au 21, avenue de la Division-Leclerc encadre l’entrée de la piscine municipale. La colline de Brimborion est aujourd’hui un site protégé. D’abord inscrit à l’inventaire supplémentaire des Sites de Seine-et-Oise en 1934, il est classé en 1958. Restauré en 1997, le domaine de Brimborion est un cadre verdoyant qui accueille le poney club et un centre de loisirs.
Brimborion station
Le nom de Brimborion fut successivement donné à deux propriétés situées sur la « Butte de Chatillon ». La première propriété, située en bord de Seine, appartenait à Madame de Pompadour qui l’avait surnommée sa Babiole (son brimborion) vu la modestie de cette demeure comparée au Château de Bellevue qui la surplombait sur la colline. Si la Pompadour a acheté cette propriété, c’est autant pour surveiller l’avancement des travaux du château de Bellevue que pour y abriter ses amours royales. La Marquise y organise pour le roi une vie intime et dépourvue de protocole. Mais Brimborion est aussi le décor de jeux diplomatiques internationaux. En 1755, le Roi voit grandir la menace de la Prusse : un rapprochement avec un de ses ennemis est nécessaire. L’Autriche, qui a perdu la Silésie peu avant, est un allié tout désigné. Mais l’opinion publique française est hostile à l’Impératrice Marie-Thérèse, c’est donc en secret que se rencontrent l’abbé comte de Bernis, ministre des Affaires étrangères de Louis XV, et le comte de Stahremberg, ambassadeur d’Autriche en France. Les discussions du 3 septembre 1755 conduisirent à la signature du Traité de Versailles le 1er mai 1756 et au « Renversement des alliances ». En 1757, Madame de Pompadour cède Bellevue et Brimborion au Roi. Devenues résidences royales, les deux propriétés subissent de nombreux travaux d’embellissement. Au décès de Louis XV en 1774, le château est attribué à ses sœurs Mesdames Adélaïde, Victoire et Sophie de France. Elles s’installent à Bellevue tandis que leur personnel est logé à Brimborion. À la Révolution, Mesdames quittent la France et abandonnent leurs propriétés qui sont rapidement réquisitionnées. Tandis que Bellevue est détruit, Brimborion devient un dépôt de munitions. Au cours du XIXe siècle se succèdent les propriétaires parmi lesquels le chanteur lyrique Antonio Tamburini et le ministre tunisien Nissim Sanama. La guerre de 1870 n’épargne pas le bâtiment qui, à la fin du siècle, n’est plus que ruines. Si aujourd’hui, la colline se nomme Brimborion, c’est par un hasard cartographique. Suite aux pourparlers entre la France et l’Autriche, les géographes voulurent mettre en valeur le lieu des négociations et inscrivirent donc le nom de Brimborion. Mais à l’échelle de la carte le mot s’étalait sur toute la colline de Chatillon. La confusion était évidente et au cours du XIXe siècle, la colline fut rebaptisée. On attribue, à tort, le nom de Brimborion à une seconde propriété qui se situait plus en hauteur sur la butte. En 1778, lorsque Madame de Coislin acquiert le domaine, délimité à l’ouest par la route de Sèvres à Versailles, au sud et à l’est par le Domaine de Bellevue et au nord par la propriété du Duc de Chaulnes, s’étend ici une carrière dont les pierres avaient servi à la construction du château de Bellevue : un décor accidenté et rocailleux propice à la création d’un pavillon et d’un jardin à l’anglaise, très en vogue à cette époque. Elle en confie l’exécution à Bellanger, auteur du jardin de Bagatelle. Madame de Coislin, émigrée pendant la Révolution, abandonne son domaine mais y revient sous l’Empire et meurt en 1817. Dévastée pendant la guerre de 1870, la propriété est restaurée par Hermann-Joseph Oppenheim. Ce banquier d’origine allemande, dont le nom est gravé dans l’église de Sèvres en qualité de donateur, y établit une demeure de style second-empire. Dans la première moitié du XXe siècle, le domaine sera abandonné et finalement détruit. Vestige de cette époque glorieuse, le portail situé au 21, avenue de la Division-Leclerc encadre l’entrée de la piscine municipale. La colline de Brimborion est aujourd’hui un site protégé. D’abord inscrit à l’inventaire supplémentaire des Sites de Seine-et-Oise en 1934, il est classé en 1958. Restauré en 1997, le domaine de Brimborion est un cadre verdoyant qui accueille le poney club et un centre de loisirs.
La villa située au 2, rue Emmanuel Giraud est connue pour avoir été, à partir de 1870, la demeure de l’éditeur-auteur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886). Dès 1843, Hetzel se met au service d’auteurs tels que Musset, George Sand, Alexandre Dumas (père & fils), Gautier, Nerval et Balzac. Lui-même écrit des contes féeriques, sous le nom de Pierre- Jules Stahl. Son républicanisme le contraint, avec le retour de l’Empire en 1851, à s’exiler à Bruxelles où il entretient des liens étroits avec Victor Hugo, qu’il publie clandestinement. De retour à Paris en 1859, il poursuit ses activités et reçoit Beaudelaire, Cladel, Champfleury ou encore Proudhon. En 1862, il reçoit le manuscrit d’un jeune auteur : Jules Verne. Il devient aussitôt son conseiller éditorial, et les cinquante-six récits de la série des Voyages Extraordinaires sortiront de sa librairie. Les romans de Verne, finement cartonnés et illustrés, deviendront un emblème de l’âge d’or de l’édition française. Entre 1864 et 1885, Hetzel fait paraître le bimensuel Magasin d’éducation et de récréation. Il y écrit lui-même, avec la participation d’auteurs tels que Verne, Zola ou Daudet. Il donne aussi une forme juridique à la grande idée de Balzac : accorder à l’auteur un droit sur son oeuvre. Avec Hetzel, les droits d’auteur deviennent un pourcentage fixe du prix public de l’ouvrage versé à la mise en vente de chaque nouveau tirage. Hetzel, qui a découvert Bellevue vers 1840, note en 1843 : « Pluies chaudes et soleil. Bellevue est plein d’oiseaux et de ramages et j’ai dès quatre heures du matin des réveils en musique. ». Il acquiert deux maisons dans la rue des Charrons (actuelle rue Emmanuel Giraud). Après 1865, son ami l’architecte Eugène Viollet- Le-Duc en fait une demeure unique, connue à l’époque sous le nom de Domaine des Oiseaux. L’éditeur y entretient de bonnes relations de voisinage avec ses amis Jules Sandeau et Ferdinand de Lesseps. À sa mort à Monte-Carlo en 1886, son entreprise revient à son fils, mais, affaiblie sans l’inspiration de son créateur, elle est vendue à Hachette en 1914. Quant au Domaine des Oiseaux, il devient, par le jeu des alliances familiales, la propriété de la famille Bonnier de la Chapelle, dont le fils Fernand assassine l’amiral François Darlan à Alger en 1942. Exécuté sur place, il sera inhumé au cimetière des Bruyères. Le 22 octobre 1956, alors que l’Égypte vient de nationaliser le canal de Suez et prépare une attaque d’Israël, le Domaine des Oiseaux reçoit, dans le plus grand secret, le chef d’État d’Israël Ben Gourion, son ministre de la Défense Shimon Pérès, son chef d’État-major, ainsi que des représentants de l’État français dont le Président du Conseil Guy Mollet, et deux représentants du Foreign Office. C’est ainsi que sont rédigés les accords de Sèvres, qui décident la protection des principales villes israéliennes par la France et la prise du canal par un corps expéditionnaire franco-anglais. En 1975, un hommage est rendu à Hetzel dont le souvenir habite toujours les lieux : une rue voisine, la rue Emile, limitrophe de Sèvres et de Meudon-Bellevue, est rebaptisée à son nom. De nombreux volumes de sa collection personnelle sont aujourd’hui conservés à la Bibliothèque-Médiathèque de Sèvres.
2 Rue Emmanuel Giraud
2 Rue Emmanuel Giraud
La villa située au 2, rue Emmanuel Giraud est connue pour avoir été, à partir de 1870, la demeure de l’éditeur-auteur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886). Dès 1843, Hetzel se met au service d’auteurs tels que Musset, George Sand, Alexandre Dumas (père & fils), Gautier, Nerval et Balzac. Lui-même écrit des contes féeriques, sous le nom de Pierre- Jules Stahl. Son républicanisme le contraint, avec le retour de l’Empire en 1851, à s’exiler à Bruxelles où il entretient des liens étroits avec Victor Hugo, qu’il publie clandestinement. De retour à Paris en 1859, il poursuit ses activités et reçoit Beaudelaire, Cladel, Champfleury ou encore Proudhon. En 1862, il reçoit le manuscrit d’un jeune auteur : Jules Verne. Il devient aussitôt son conseiller éditorial, et les cinquante-six récits de la série des Voyages Extraordinaires sortiront de sa librairie. Les romans de Verne, finement cartonnés et illustrés, deviendront un emblème de l’âge d’or de l’édition française. Entre 1864 et 1885, Hetzel fait paraître le bimensuel Magasin d’éducation et de récréation. Il y écrit lui-même, avec la participation d’auteurs tels que Verne, Zola ou Daudet. Il donne aussi une forme juridique à la grande idée de Balzac : accorder à l’auteur un droit sur son oeuvre. Avec Hetzel, les droits d’auteur deviennent un pourcentage fixe du prix public de l’ouvrage versé à la mise en vente de chaque nouveau tirage. Hetzel, qui a découvert Bellevue vers 1840, note en 1843 : « Pluies chaudes et soleil. Bellevue est plein d’oiseaux et de ramages et j’ai dès quatre heures du matin des réveils en musique. ». Il acquiert deux maisons dans la rue des Charrons (actuelle rue Emmanuel Giraud). Après 1865, son ami l’architecte Eugène Viollet- Le-Duc en fait une demeure unique, connue à l’époque sous le nom de Domaine des Oiseaux. L’éditeur y entretient de bonnes relations de voisinage avec ses amis Jules Sandeau et Ferdinand de Lesseps. À sa mort à Monte-Carlo en 1886, son entreprise revient à son fils, mais, affaiblie sans l’inspiration de son créateur, elle est vendue à Hachette en 1914. Quant au Domaine des Oiseaux, il devient, par le jeu des alliances familiales, la propriété de la famille Bonnier de la Chapelle, dont le fils Fernand assassine l’amiral François Darlan à Alger en 1942. Exécuté sur place, il sera inhumé au cimetière des Bruyères. Le 22 octobre 1956, alors que l’Égypte vient de nationaliser le canal de Suez et prépare une attaque d’Israël, le Domaine des Oiseaux reçoit, dans le plus grand secret, le chef d’État d’Israël Ben Gourion, son ministre de la Défense Shimon Pérès, son chef d’État-major, ainsi que des représentants de l’État français dont le Président du Conseil Guy Mollet, et deux représentants du Foreign Office. C’est ainsi que sont rédigés les accords de Sèvres, qui décident la protection des principales villes israéliennes par la France et la prise du canal par un corps expéditionnaire franco-anglais. En 1975, un hommage est rendu à Hetzel dont le souvenir habite toujours les lieux : une rue voisine, la rue Emile, limitrophe de Sèvres et de Meudon-Bellevue, est rebaptisée à son nom. De nombreux volumes de sa collection personnelle sont aujourd’hui conservés à la Bibliothèque-Médiathèque de Sèvres.
Créé en 1945, le Centre international d’études pédagogiques est un établissement public placé sous la tutelle directe du ministère chargé de l'Éducation nationale. Il est reconnu en France et à l’étranger pour ses compétences en matière d’expertise, de formation, d’évaluation et de gestion de projets internationaux.
CIEP
1 Av. Léon Journault
Créé en 1945, le Centre international d’études pédagogiques est un établissement public placé sous la tutelle directe du ministère chargé de l'Éducation nationale. Il est reconnu en France et à l’étranger pour ses compétences en matière d’expertise, de formation, d’évaluation et de gestion de projets internationaux.
Centre culturel dans ancien marché, proposant pièces de théâtre, expositions, ateliers & projections de films.
8 명의 현지인이 추천하는 곳
Sèvres Espace Loisirs
47 Grande Rue
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Centre culturel dans ancien marché, proposant pièces de théâtre, expositions, ateliers & projections de films.
On peut encore visiter aujourd’hui les carrières souterraines qui bordent la rue des Caves du Roi. Les premières auraient été creusées au XVIe siècle. On y accédait par de larges ouvertures à flanc de coteau ou directement sous les maisons. Elles sont investies au XVIIIe siècle par les marchands de vin privilégiés du roi. Fournisseurs attitrés, ils approvisionnent le roi et sa cour à Versailles. Le premier de ces marchands, Louis Darboulin, procède au rachat progressif de maisons voisines pourvues de caves. Il les aménage pour stocker ses vins et approvisionner son «Magasin de vin pour Sa Majesté et les Maisons Royales ». Les marchands se succèdent, agrandissant les galeries, installant logements et bâtiments commerciaux. Mais la Révolution annonce la fin de leurs activités. La propriété est organisée autour d’une cour carrée : outre une maison de maître dite « les caves du roi », elle donne sur plusieurs bâtiments servant de logements, sanitaires, remise, écurie, tonnellerie, avec au fond des jardins potagers et d’agrément. En 1851, la propriété est rachetée par un brasseur de Metz, Jean-Baptiste Reinert. Il fait installer cuves et chaudières, machine à vapeur, fourneaux et cheminées. Il assure également l’aération des locaux et leur approvisionnement suffisant en eau (notamment grâce à celle provenant des étangs de Ville-d’Avray). L’affaire fonctionne bien, et Reinert écoule sa production dans des cafés parisiens et des « cafés brasseries » qu’il a créés. Il revend son affaire en 1873 à une société qui projette d’exploiter la brasserie pour la fabrication de bière viennoise. La « Brasserie des Caves du roi » est un succès. Les galeries sont étendues, les locaux modernisés. Pourtant l’activité se réduit, l’usine ayant notamment été affaiblie par un grand incendie en 1880. La brasserie est vendue en 1890 à la société des Brasseries de la Meuse, récemment constituée par Adolphe Kreiss, déjà à la tête d’une brasserie à Bar-le-Duc. En quelques années, l’usine de Sèvres, désormais dotée d’une malterie, permet à la société de s’imposer sur le marché de la bière et de développer un important réseau de distribution en France et à l’étranger. Les galeries sont de nouveau agrandies, et des terrains achetés sur la Grande Rue et la rue du docteur Ledermann pour installer notamment une nouvelle salle de brassage, et même un atelier de fabrication de jus de fruits (Vivor). Cette usine cause des nuisances aux riverains mais procure de l’emploi à plus de 300 employés. La Première Guerre Mondiale ne freine pas la production, la Seconde affaiblit fortement les activités des Brasseries de la Meuse. L’usine de Sèvres ne répond plus aux nouvelles exigences économiques : sa situation en centre-ville, l’exiguïté des locaux, l’obsolescence des machines et le coût d’entretien des galeries deviennent un handicap. Suite à des accords avec leur principal concurrent, les Brasseries de la Meuse cessent toute production de bière à Sèvres à partir de 1950. L’usine poursuit les activités de malterie et d’embouteillage jusqu’en 1963, et reste siège de la société, qui est absorbée en 1966 par la Société Européenne des Brasseries de la Meuse, ellemême rachetée par le groupe BSN. Les bâtiments sont finalement vendus puis détruits entre 1970 et 1988.
Rue des Caves du Roi
Rue des Caves du Roi
On peut encore visiter aujourd’hui les carrières souterraines qui bordent la rue des Caves du Roi. Les premières auraient été creusées au XVIe siècle. On y accédait par de larges ouvertures à flanc de coteau ou directement sous les maisons. Elles sont investies au XVIIIe siècle par les marchands de vin privilégiés du roi. Fournisseurs attitrés, ils approvisionnent le roi et sa cour à Versailles. Le premier de ces marchands, Louis Darboulin, procède au rachat progressif de maisons voisines pourvues de caves. Il les aménage pour stocker ses vins et approvisionner son «Magasin de vin pour Sa Majesté et les Maisons Royales ». Les marchands se succèdent, agrandissant les galeries, installant logements et bâtiments commerciaux. Mais la Révolution annonce la fin de leurs activités. La propriété est organisée autour d’une cour carrée : outre une maison de maître dite « les caves du roi », elle donne sur plusieurs bâtiments servant de logements, sanitaires, remise, écurie, tonnellerie, avec au fond des jardins potagers et d’agrément. En 1851, la propriété est rachetée par un brasseur de Metz, Jean-Baptiste Reinert. Il fait installer cuves et chaudières, machine à vapeur, fourneaux et cheminées. Il assure également l’aération des locaux et leur approvisionnement suffisant en eau (notamment grâce à celle provenant des étangs de Ville-d’Avray). L’affaire fonctionne bien, et Reinert écoule sa production dans des cafés parisiens et des « cafés brasseries » qu’il a créés. Il revend son affaire en 1873 à une société qui projette d’exploiter la brasserie pour la fabrication de bière viennoise. La « Brasserie des Caves du roi » est un succès. Les galeries sont étendues, les locaux modernisés. Pourtant l’activité se réduit, l’usine ayant notamment été affaiblie par un grand incendie en 1880. La brasserie est vendue en 1890 à la société des Brasseries de la Meuse, récemment constituée par Adolphe Kreiss, déjà à la tête d’une brasserie à Bar-le-Duc. En quelques années, l’usine de Sèvres, désormais dotée d’une malterie, permet à la société de s’imposer sur le marché de la bière et de développer un important réseau de distribution en France et à l’étranger. Les galeries sont de nouveau agrandies, et des terrains achetés sur la Grande Rue et la rue du docteur Ledermann pour installer notamment une nouvelle salle de brassage, et même un atelier de fabrication de jus de fruits (Vivor). Cette usine cause des nuisances aux riverains mais procure de l’emploi à plus de 300 employés. La Première Guerre Mondiale ne freine pas la production, la Seconde affaiblit fortement les activités des Brasseries de la Meuse. L’usine de Sèvres ne répond plus aux nouvelles exigences économiques : sa situation en centre-ville, l’exiguïté des locaux, l’obsolescence des machines et le coût d’entretien des galeries deviennent un handicap. Suite à des accords avec leur principal concurrent, les Brasseries de la Meuse cessent toute production de bière à Sèvres à partir de 1950. L’usine poursuit les activités de malterie et d’embouteillage jusqu’en 1963, et reste siège de la société, qui est absorbée en 1966 par la Société Européenne des Brasseries de la Meuse, ellemême rachetée par le groupe BSN. Les bâtiments sont finalement vendus puis détruits entre 1970 et 1988.
Au 14 de la rue de Ville-d’Avray, presque dissimulée derrière la Bibliothèque-Médiathèque, se dresse une bâtisse appelée Maison Gravant. Au Moyen Âge était installé à cet endroit le couvent des Célestins, propriétaires de terres à Ville-d’Avray et Sèvres dont ils partageaient le territoire avec les seigneurs de Longueuil. En 1748, la propriété appartient à Jean Gosselin, marchand de vin faisant partie des vingt cinq autorisés par Louis XV. C’est en 1756 que Louis-François Gravant investit cette demeure. Ce maître faïencier avait percé le secret de la fabrication de la pâte des frères Gilles et Robert Dubois, ouvriers à la Manufacture de porcelaine de Chantilly. Secret qu’il s’était empressé de vendre à la Manufacture de Vincennes moyennant 24 000 livres ainsi qu’une forte rente annuelle. Gravant s’installe à Sèvres lorsque la Manufacture de porcelaine de Vincennes y est transférée. Si ses ateliers sont aménagés au rez-de-chaussée de l’établissement, à une extrémité où Gravant pouvait travailler à l’abri des curieux, sa réussite lui permet d’acheter la propriété dont l’entrée – un large portail toujours visible aujourd’hui – se situe à l’angle de la ruelle de la Pointe et de la rue des Caves. Il y entame d’importants travaux d’embellissement tant intérieurs qu’extérieurs. La propriété est agrémentée d’un large jardin à la française composé d’une allée centrale menant à un bassin qui s’étendait sur le coteau Croix-Bosset. Louis-François Gravant profite de cette demeure jusqu’à sa mort en 1765. À cette époque, la route menant de Paris à Ville d’Avray empruntait la rue des Caves. Cette rue très étroite et escarpée rendait le transport des marchandises – et des personnes – particulièrement difficile. Marc-Antoine Thierry, baron de Ville d’Avray et premier valet de chambre du Roi, fait une demande au Sieur Le Brun, ingénieur en chef des ponts et chaussées du département de Versailles, afin d’obtenir l’élargissement et l’adoucissement de la pente. Cette requête, faite en 1776, marque le début de négociations qui dureront plus de dix ans. Après plusieurs demandes et malgré l’appui de Mesdames, tantes du Roi, Marc- Antoine Thierry n’obtient pas gain de cause car les travaux engageraient des dépenses considérables. En 1784, Le Brun propose néanmoins une alternative : percer une nouvelle rue dans la propriété de la Dame Gravant. La voie sera percée à l’ouest du corps de logis principal, sous un bâtiment reposant sur des arcades quasiment entièrement ensevelies. Les travaux débutent en 1786 et se terminent un an plus tard. On creuse, on déblaie, on érige un mur afin de soutenir la partie ouest de la propriété désormais isolée et on ferme par d’épaisses portes de bois les caves – vestige d’une carrière datant des Célestins. En 1838, les arcades ainsi que le bâtiment qu’elles soutenaient sont détruits au profit d’une passerelle métallique reliant les deux parties de la propriété. Ce passage sera abattu après la Seconde Guerre Mondiale. Le parc sera loti en 1977. La même année, la maison Gravant est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en raison de son caractère exceptionnel « par sa situation de fond de vallée et par son histoire chargée ».
Rue de ville d'Avray
Rue de ville d'Avray
Au 14 de la rue de Ville-d’Avray, presque dissimulée derrière la Bibliothèque-Médiathèque, se dresse une bâtisse appelée Maison Gravant. Au Moyen Âge était installé à cet endroit le couvent des Célestins, propriétaires de terres à Ville-d’Avray et Sèvres dont ils partageaient le territoire avec les seigneurs de Longueuil. En 1748, la propriété appartient à Jean Gosselin, marchand de vin faisant partie des vingt cinq autorisés par Louis XV. C’est en 1756 que Louis-François Gravant investit cette demeure. Ce maître faïencier avait percé le secret de la fabrication de la pâte des frères Gilles et Robert Dubois, ouvriers à la Manufacture de porcelaine de Chantilly. Secret qu’il s’était empressé de vendre à la Manufacture de Vincennes moyennant 24 000 livres ainsi qu’une forte rente annuelle. Gravant s’installe à Sèvres lorsque la Manufacture de porcelaine de Vincennes y est transférée. Si ses ateliers sont aménagés au rez-de-chaussée de l’établissement, à une extrémité où Gravant pouvait travailler à l’abri des curieux, sa réussite lui permet d’acheter la propriété dont l’entrée – un large portail toujours visible aujourd’hui – se situe à l’angle de la ruelle de la Pointe et de la rue des Caves. Il y entame d’importants travaux d’embellissement tant intérieurs qu’extérieurs. La propriété est agrémentée d’un large jardin à la française composé d’une allée centrale menant à un bassin qui s’étendait sur le coteau Croix-Bosset. Louis-François Gravant profite de cette demeure jusqu’à sa mort en 1765. À cette époque, la route menant de Paris à Ville d’Avray empruntait la rue des Caves. Cette rue très étroite et escarpée rendait le transport des marchandises – et des personnes – particulièrement difficile. Marc-Antoine Thierry, baron de Ville d’Avray et premier valet de chambre du Roi, fait une demande au Sieur Le Brun, ingénieur en chef des ponts et chaussées du département de Versailles, afin d’obtenir l’élargissement et l’adoucissement de la pente. Cette requête, faite en 1776, marque le début de négociations qui dureront plus de dix ans. Après plusieurs demandes et malgré l’appui de Mesdames, tantes du Roi, Marc- Antoine Thierry n’obtient pas gain de cause car les travaux engageraient des dépenses considérables. En 1784, Le Brun propose néanmoins une alternative : percer une nouvelle rue dans la propriété de la Dame Gravant. La voie sera percée à l’ouest du corps de logis principal, sous un bâtiment reposant sur des arcades quasiment entièrement ensevelies. Les travaux débutent en 1786 et se terminent un an plus tard. On creuse, on déblaie, on érige un mur afin de soutenir la partie ouest de la propriété désormais isolée et on ferme par d’épaisses portes de bois les caves – vestige d’une carrière datant des Célestins. En 1838, les arcades ainsi que le bâtiment qu’elles soutenaient sont détruits au profit d’une passerelle métallique reliant les deux parties de la propriété. Ce passage sera abattu après la Seconde Guerre Mondiale. Le parc sera loti en 1977. La même année, la maison Gravant est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en raison de son caractère exceptionnel « par sa situation de fond de vallée et par son histoire chargée ».
La Maison des Jardies, labellisée Maisons des Illustres, est une demeure située à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. Elle renferme divers objets et documents liés à Léon Gambetta, l'un de ses célèbres propriétaires.
Rue de la Croix Bosset
Rue de la Croix Bosset
La Maison des Jardies, labellisée Maisons des Illustres, est une demeure située à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. Elle renferme divers objets et documents liés à Léon Gambetta, l'un de ses célèbres propriétaires.

Guide des Quartiers

La Cristallerie donne son nom à une rue et à l’un des quartiers les plus récents de Sèvres. Ceci rappelle la présence d’un établissement ancien, celui de la Cristallerie Lambert, installée dans le bas de Sèvres à la fin du XVIIIe siècle. À cette époque, la France, grande importatrice d’objets en cristal cherche à en découvrir la technique de fabrication, soigneusement préservée par les Anglais. À Sèvres, dès la première moitié du XVIIIe siècle, une verrerie est installée au bas de l’avenue de Bellevue. En 1756, le privilège en est établi au profit de la Pompadour qui fait transférer les bâtiments au Bas-Meudon, au bord du fleuve. On y fabrique du verre et du cristal jusqu’en 1932. En 1782, le Duc d’Orléans, qui s’intéresse aux arts et techniques, prend connaissance des travaux de l’alsacien Philippe-Charles Lambert, un des premiers français à détenir le secret de fabrication du cristal à la manière anglaise (connu sous le nom de « flint-glass »). Celui-ci s’associe à Barthelemy Boyer et obtient du Duc d’Orléans la concession d’une maison et de terrains dans les dépendances du parc de Saint-Cloud, afin d’y établir une manufacture d’émail et de cristal (on peut la situer 6, Grande rue). Une cristallerie est donc édifiée, et Lambert y poursuit ses travaux de fabrication. Il utilise la méthode anglaise de chauffage des fours au charbon de terre et de fonte de la silice dans des pots couverts, allant même jusqu’à débaucher des ouvriers outre-Manche. Lorsqu’en 1784, Louis XVI rachète le Domaine de Saint-Cloud pour Marie- Antoinette, la reine accorde son patronage à la cristallerie dont la réussite est grandissante. L’établissement de Lambert et Boyer devient « Manufacture des cristaux et émaux de la Reine ». Mais cette production coûte cher, notamment en raison des frais de transport du charbon. C’est pourquoi la fabrique est transférée dès 1787 sur le site de la fonderie royale de Montcenis en Bourgogne (près du Creusot) afin d’améliorer sa rentabilité. Ici, elle peut profiter des hauts fourneaux et de l’approvisionnement en charbon de l’entreprise Périer, Wendel, Bettinger et Compagnie qui y traite le minerai de fer et avec laquelle Lambert et Boyer s’associent. Ces derniers se désengagent rapidement et reviennent à Sèvres en 1789, cédant leur secret de fabrication à leurs successeurs contre une pension. Lambert, à qui Boyer a cédé ses droits, rachète la propriété abandonnée du Domaine de Saint-Cloud et des terrains adjacents pour y mener des recherches sur les émaux et la faïence fine, autre monopole anglais qu’il tente de concurrencer. Encore une fois, en 1801, Lambert se désengage. Il poursuivra alors ses recherches jusqu’à la fin de sa vie, notamment sur la fabrication des émaux, en parallèle de son mandat de maire de Sèvres. Il est en effet nommé en 1815, alors que la commune est occupée par les troupes prussiennes et très endettée. Jusqu’à sa démission en 1830, il prendra de nombreuses mesures afin de moderniser le bourg : ouverture d’un nouveau port sur la Seine, installation d’un marché, réparation de l’Église, construction d’une école, d’une mairie. Philippe- Charles Lambert obtiendra la Légion d’Honneur en 1826 et s’éteindra en 1835, sans descendance mais en ayant transmis ses secrets de fabrication de cristal et de faïence fine.
Avenue de la Cristallerie
Avenue de la Cristallerie
La Cristallerie donne son nom à une rue et à l’un des quartiers les plus récents de Sèvres. Ceci rappelle la présence d’un établissement ancien, celui de la Cristallerie Lambert, installée dans le bas de Sèvres à la fin du XVIIIe siècle. À cette époque, la France, grande importatrice d’objets en cristal cherche à en découvrir la technique de fabrication, soigneusement préservée par les Anglais. À Sèvres, dès la première moitié du XVIIIe siècle, une verrerie est installée au bas de l’avenue de Bellevue. En 1756, le privilège en est établi au profit de la Pompadour qui fait transférer les bâtiments au Bas-Meudon, au bord du fleuve. On y fabrique du verre et du cristal jusqu’en 1932. En 1782, le Duc d’Orléans, qui s’intéresse aux arts et techniques, prend connaissance des travaux de l’alsacien Philippe-Charles Lambert, un des premiers français à détenir le secret de fabrication du cristal à la manière anglaise (connu sous le nom de « flint-glass »). Celui-ci s’associe à Barthelemy Boyer et obtient du Duc d’Orléans la concession d’une maison et de terrains dans les dépendances du parc de Saint-Cloud, afin d’y établir une manufacture d’émail et de cristal (on peut la situer 6, Grande rue). Une cristallerie est donc édifiée, et Lambert y poursuit ses travaux de fabrication. Il utilise la méthode anglaise de chauffage des fours au charbon de terre et de fonte de la silice dans des pots couverts, allant même jusqu’à débaucher des ouvriers outre-Manche. Lorsqu’en 1784, Louis XVI rachète le Domaine de Saint-Cloud pour Marie- Antoinette, la reine accorde son patronage à la cristallerie dont la réussite est grandissante. L’établissement de Lambert et Boyer devient « Manufacture des cristaux et émaux de la Reine ». Mais cette production coûte cher, notamment en raison des frais de transport du charbon. C’est pourquoi la fabrique est transférée dès 1787 sur le site de la fonderie royale de Montcenis en Bourgogne (près du Creusot) afin d’améliorer sa rentabilité. Ici, elle peut profiter des hauts fourneaux et de l’approvisionnement en charbon de l’entreprise Périer, Wendel, Bettinger et Compagnie qui y traite le minerai de fer et avec laquelle Lambert et Boyer s’associent. Ces derniers se désengagent rapidement et reviennent à Sèvres en 1789, cédant leur secret de fabrication à leurs successeurs contre une pension. Lambert, à qui Boyer a cédé ses droits, rachète la propriété abandonnée du Domaine de Saint-Cloud et des terrains adjacents pour y mener des recherches sur les émaux et la faïence fine, autre monopole anglais qu’il tente de concurrencer. Encore une fois, en 1801, Lambert se désengage. Il poursuivra alors ses recherches jusqu’à la fin de sa vie, notamment sur la fabrication des émaux, en parallèle de son mandat de maire de Sèvres. Il est en effet nommé en 1815, alors que la commune est occupée par les troupes prussiennes et très endettée. Jusqu’à sa démission en 1830, il prendra de nombreuses mesures afin de moderniser le bourg : ouverture d’un nouveau port sur la Seine, installation d’un marché, réparation de l’Église, construction d’une école, d’une mairie. Philippe- Charles Lambert obtiendra la Légion d’Honneur en 1826 et s’éteindra en 1835, sans descendance mais en ayant transmis ses secrets de fabrication de cristal et de faïence fine.

Informations sur la ville

Sèvres est née dans une vallée étroite et s’est étendue au fil des siècles sur ses deux coteaux. Aujourd’hui, elle est parcourue de ruelles, sentes et escaliers qui épousent les particularités de sa topographie. En prenant la Grande Rue depuis les bords de Seine, plusieurs escaliers desservent le coteau Rive Droite, dont les premiers sont les escaliers Saint-Louis et Ernest-Chaplet (le plus long de la ville avec 167 marches). Ces deux escaliers datent de la création du lotissement « Villa Brancas » en 1856. D’abord privée, la rue Brancas et celles desservant le lotissement seront classées dans la voirie urbaine en 1935. Près de l’hôtel de ville se trouve l’escalier du Parc, qui mène au lycée Jean-Pierre Vernant. Appelé au XIXe siècle « les 144 marches », il n’en compte plus aujourd’hui que 140. Un peu plus loin, enserré entre des bâtiments, se cache l’escalier Croix-Bosset qui se prolonge par la rue du même nom. Celle-ci est également desservie plus loin par l’escalier Albert- Glatigny qui porte le nom d’un poète parnassien mort à Sèvres. Il s’agissait jusqu’en 1938 de la sente Avril du nom des résidents de la cour, qualifiée à l’époque de cour des miracles. Au bout de la Grande Rue, deux escaliers montent à la rue des Châtre-Sacs, dont le nom rappellerait qu’autrefois on risquait de s’y faire dérober sa bourse : l’escalier des Châtre-Sacs et l’escalier Raymond- Gigot qui rend hommage à un champion pédestre sévrien mort pour la France en 1915. Mais les autres quartiers de la ville ne sont pas en reste. L’escalier plus récent de la Fontaine d’Amour, qui relie la place Gabriel-Péri à la rue du Parc-Cheviron, est issu de la rénovation du quartier Garenne-Gallardon. Son nom rappelle le rôle de l’eau dans l’histoire de la ville : il s’agit de celui d’un ancien point d’eau qui servait d’abreuvoir pour les bêtes et de lavoir pour les blanchisseuses. Un autre escalier, aujourd’hui disparu, situé à l’est de l’église menait à la fontaine Saint-Germain et son lavoir. Dans ce quartier se trouvaient également la rue et l’escalier Constant-Foucault, nommés en souvenir d’un bienfaiteur de la ville. Cette rue, qui finissait en escalier, traversait le quartier du Théâtre, totalement remodelé par la rénovation du centreville à la fin des années 1950, et reliait la rue Lecoq à la partie basse de la rue des Binelles. Cette section de la rue des Binelles s’appelait autrefois la sente du Cimetière, puisqu’elle longeait l’ancien cimetière de Sèvres. Elle était rejointe à cet endroit par la sente de la Plaine-Perdue. Intégrée dans les propriétés privées en 1914, elle prolongeait auparavant une partie de l’actuelle rue Falconnet. On peut également rejoindre le quartier des Binelles par la rue et l’escalier Théodore-Deck, céramiste et administrateur de la Manufacture. Elle s’appelait auparavant la petite rue des Binelles, dans laquelle le peintre Vassily Kandinsky a habité en 1906 et 1907. Enfin, la sente de la Grande-Haie qui mène à la gare depuis la rue des Fontaines, a longtemps été pavée ; elle est devenue un escalier au début du XXe siècle. Disséminés un peu partout dans la ville, les sentes et les escaliers (qui comptent plus de 3 000 marches), sont un bon moyen de découvrir ou redécouvrir la ville tout en prenant de la hauteur.
Sèvres
Sèvres est née dans une vallée étroite et s’est étendue au fil des siècles sur ses deux coteaux. Aujourd’hui, elle est parcourue de ruelles, sentes et escaliers qui épousent les particularités de sa topographie. En prenant la Grande Rue depuis les bords de Seine, plusieurs escaliers desservent le coteau Rive Droite, dont les premiers sont les escaliers Saint-Louis et Ernest-Chaplet (le plus long de la ville avec 167 marches). Ces deux escaliers datent de la création du lotissement « Villa Brancas » en 1856. D’abord privée, la rue Brancas et celles desservant le lotissement seront classées dans la voirie urbaine en 1935. Près de l’hôtel de ville se trouve l’escalier du Parc, qui mène au lycée Jean-Pierre Vernant. Appelé au XIXe siècle « les 144 marches », il n’en compte plus aujourd’hui que 140. Un peu plus loin, enserré entre des bâtiments, se cache l’escalier Croix-Bosset qui se prolonge par la rue du même nom. Celle-ci est également desservie plus loin par l’escalier Albert- Glatigny qui porte le nom d’un poète parnassien mort à Sèvres. Il s’agissait jusqu’en 1938 de la sente Avril du nom des résidents de la cour, qualifiée à l’époque de cour des miracles. Au bout de la Grande Rue, deux escaliers montent à la rue des Châtre-Sacs, dont le nom rappellerait qu’autrefois on risquait de s’y faire dérober sa bourse : l’escalier des Châtre-Sacs et l’escalier Raymond- Gigot qui rend hommage à un champion pédestre sévrien mort pour la France en 1915. Mais les autres quartiers de la ville ne sont pas en reste. L’escalier plus récent de la Fontaine d’Amour, qui relie la place Gabriel-Péri à la rue du Parc-Cheviron, est issu de la rénovation du quartier Garenne-Gallardon. Son nom rappelle le rôle de l’eau dans l’histoire de la ville : il s’agit de celui d’un ancien point d’eau qui servait d’abreuvoir pour les bêtes et de lavoir pour les blanchisseuses. Un autre escalier, aujourd’hui disparu, situé à l’est de l’église menait à la fontaine Saint-Germain et son lavoir. Dans ce quartier se trouvaient également la rue et l’escalier Constant-Foucault, nommés en souvenir d’un bienfaiteur de la ville. Cette rue, qui finissait en escalier, traversait le quartier du Théâtre, totalement remodelé par la rénovation du centreville à la fin des années 1950, et reliait la rue Lecoq à la partie basse de la rue des Binelles. Cette section de la rue des Binelles s’appelait autrefois la sente du Cimetière, puisqu’elle longeait l’ancien cimetière de Sèvres. Elle était rejointe à cet endroit par la sente de la Plaine-Perdue. Intégrée dans les propriétés privées en 1914, elle prolongeait auparavant une partie de l’actuelle rue Falconnet. On peut également rejoindre le quartier des Binelles par la rue et l’escalier Théodore-Deck, céramiste et administrateur de la Manufacture. Elle s’appelait auparavant la petite rue des Binelles, dans laquelle le peintre Vassily Kandinsky a habité en 1906 et 1907. Enfin, la sente de la Grande-Haie qui mène à la gare depuis la rue des Fontaines, a longtemps été pavée ; elle est devenue un escalier au début du XXe siècle. Disséminés un peu partout dans la ville, les sentes et les escaliers (qui comptent plus de 3 000 marches), sont un bon moyen de découvrir ou redécouvrir la ville tout en prenant de la hauteur.